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Comment parvenir à atteindre ses objectifs, tant sur le plan scolaire (perspectives d’études supérieures), que sur le plan sportif ? Ce sont des questions que se pose chaque sportif de haut niveau, en particulier dans des sports qui ne sont pas professionnalisés, comme l’Aviron. Le double projet s’articule dans une dynamique d’équilibre entre le projet sportif et professionnel d’un athlète. Il nécessite la mise en place d’aménagements particuliers dans le quotidien, ainsi qu’une gestion minutée de son temps, pour permettre de jongler entre cours, entrainements et compétitions, et temps libre. Le statut de sportif de haut niveau (conféré par l’inscription sur Liste Ministérielle), donne le droit aux athlètes le possédant, de bénéficier d’aménagements horaires, pour mener de front leur double projet. Dans les faits, et notamment depuis la réforme du bac, la gestion des emplois du temps des lycéens est devenu un tel casse-tête pour les chefs d’établissement, que ce « droit à aménagement horaire » n’est pas souvent réalisable. En effet, en région Sud-PACA, les meilleurs rameurs lycéens sont tous rattachés au pôle Espoir pour bénéficier d’une inscription sur Liste Ministérielle. Cependant, de par les priorités affichées des lycées fréquentés, tous ne peuvent pas bénéficier d’aménagements horaires. Dans les faits, les chefs d’établissement sont a minima informés par la Ligue que tel élève est reconnu comme Sportif de Haut Niveau, et qu’une attention bienveillante de leur part est demandée, notamment pour ne pas mettre en difficulté le rameur concerné, suite à ses absences pour stages ou compétitions. Dans le meilleur des cas, les rameurs peuvent véritablement bénéficier d’horaires aménagés en intégrant des classes sport (spécifiques à un établissement). Sur la période du lycée, c’est donc bien souvent l’organisation personnelle du rameur qui lui permet de mener son double projet. Et cette organisation peut se révéler plus compliquée lorsque les objectifs en terme d’études supérieures sont élevés ; plus compliquée mais pas impossible. Une fois le bac en poche, les rameurs reconnus de Haut Niveau (de par leurs résultats sportifs sur cette année du bac), peuvent prétendre à intégrer un pôle « Senior » (Nantes, Toulouse, Lyon, Nancy, Paris) pour entreprendre leurs études supérieures. De nombreux cursus d’études supérieures offrent d’ailleurs des possibilités d’aménagement, mais malheureusement, certains choix (Médecine par exemple) ne permettent aucun aménagement de cursus. C’est alors au rameur de prendre le temps d’une décision réfléchie, pouvant parfois aller jusqu’à faire ses études à l’étranger pour trouver un cursus aménagé dans une filière qui ne l’est pas en France. ------------------------------------------ Membres du pôle Espoir Sud-PACA durant leur années juniors, elles ont brillé sur la scène internationale au cours de ces dernières années, avec un titre de vice-championne du monde en 2x junior en 2021, ou bien une 5ème place en 2x U23 en 2022. Il s’agit de Gaia Chiavini (SNM) et Jeanne Roche (CAM), toutes deux athlètes de l’Equipe de France U23, ayant chacune choisi une approche différente pour mener de front un double-projet. Jeanne Roche est membre du Cercle de l’Aviron de Marseille depuis 10 ans, elle est à ce jour étudiante à l’INSA (Institut national des sciences appliquée, école d’ingénieur) de Lyon et fait partie de la Section Sport de Haut-Niveau. Parallèlement, elle a intégré le Pôle France de Lyon, qui lui a permis de passer un cap sur le plan sportif. « Je n’ai pas bénéficié d’un accompagnement particulier au lycée, j’allais donc en cours de 8h à 17h30, ce qui me laissait seulement le mercredi après-midi ou le weekend pour faire des sorties sur l’eau. Durant la semaine, je m’entrainais en salle. Cela ne m’a pas porté préjudice, car l’aviron est un sport à maturité tardive, néanmoins cela n’est pas le cas de tous les sports. » Après le bac, il était important pour Jeanne, d’entreprendre des études ambitieuses, en parallèle de sa carrière sportive. Le programme de sportif de haut-niveau à l’INSA, lui permet de rendre compatible son intérêt pour l’ingénierie et les sciences, ainsi que sa carrière sportive. En effet, l’INSA donne la possibilité aux sportifs de haut niveau de réaliser leur formation d’ingénieur en plus de 5 ans, avec la mise en place d’horaires aménagés. La section sport de haut-niveau a compté parmi ses rangs, François Gabart, qui remporte la 7e édition du Vendée Globe aux Sables d'Olonne en 2013, ou bien Jean-Christophe Peraud qui termine à la 2e place du Tour de France en 2014. Mener un double projet nécessite de trouver un équilibre, car au cours de l’année, s’alternent les phases de compétitions et de partiels : « Lors d’une journée type, je me lève à 6h45, pour être sur l’eau à 7h45 et réaliser ma première séance d’entrainement de 20km en skiff. Je me rends ensuite à l’INSA où j’ai cours de 10h à 12h. Après mon déjeuner, je fais une micro-sieste avant de retourner en cours jusqu’à 16h, voir 18h. Après cela je fais une séance de musculation au Pôle ou dans la salle de musculation de l’INSA réservée aux sportifs de haut niveau. » « Malgré le niveau d’exigence important sur le plan sportif et scolaire, mener deux projets simultanément a ses avantages : lors de semaines de partiels, l’aviron représente pour moi une échappatoire, ainsi qu’un moyen de se vider la tête, quant aux stages de préparation, les études me permettent de m’évader et de penser à autre chose. » À l’inverse, Gaia Chiavini, originaire de Monaco, a fait le choix de quitter la France pour poursuivre ses études à l’Université de Californie du Sud à Los Angeles. La USC est une des universités les plus prestigieuses du monde, Gaia y suit un parcours de journalisme avec pour option la photographie et l’histoire de l’art. En parallèle de ses études, elle s’entraîne avec l’équipe d’aviron universitaire en 8+. « Au lycée j'étais dans une classe « sport », cela me permettait d’avoir un peu plus de temps libre pour m’entraîner. Après le bac, j’ai commencé une école de droit à Nantes, l’emploi du temps ne me permettant pas de m’entraîner correctement, j’ai dû trouver une alternative. » Gaia a par la suite obtenu une bourse aux États-Unis, lui permettant de financer ses études, ainsi que son projet sportif. Sur place elle a la possibilité de suivre des tutorats, les professeurs sont très investis et à l’écoute en ce qui concerne les contraintes de chacun. Pour l’aider dans la réalisation de son double projet, elle dispose également d’un conseiller académique qui aménage et supervise l’entièreté de ses études. « La transition, de ma vie au lycée à Monaco à la poursuite de mes études aux États-Unis s’est très bien déroulée, car j’ai bénéficié d’un accompagnement personnalisé sur place. Aujourd’hui ma journée type se déroule de la manière suivante : je me lève à 5h, le premier entraînement débute à 6h jusqu'à 10h. Je déjeune, puis j'ai cours de 11h à 12h. Je m'entraine ensuite une 2ème fois jusqu'à 14h, puis j’ai de nouveau cours de 14h jusqu'à des fois 20h. Le dimanche est une journée consacrée au repos. Mener un double projet implique des journées avec un rythme soutenu et requiert beaucoup de discipline, d’un autre côté cela m’apporte un certain équilibre dans mon quotidien de sportif. » Tout compte fait, Jeanne et Gaia poursuivent un seul et même objectif : être sélectionné en Equipe de France U23 et performer sur la scène internationale. À long terme, toutes deux espèrent intégrer le groupe élite afin de prétendre à une qualification aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028. Julie LEVESY, Service civique de communication (Ligue Aviron Région Sud) Ce dimanche 5 février avait lieu au Club Marignanais Des Sports d'Aviron la 5ème édition de la régate Duel Avenir. Cette compétition a réuni 306 rameuses et rameurs âgés de 13 et 14 ans venant de plusieurs régions de France ainsi que d’Espagne et d’Italie au cours d’une journée ensoleillée. L’Aviron est un sport, où de nombreuses adaptations sont possibles, offrant ainsi à toute personne intéressée l’occasion de bénéficier de ses bienfaits. Dans le cadre de la pratique Aviron & Handicaps, on distingue le para-aviron, et le para-aviron adapté. Le para-aviron est une discipline paralympique de la Fédération Française de Handisports, et s’adresse aux pratiquants avec un handicap physique, moteur ou visuel. Trois catégories se déclinent en fonction de la capacité ou non à réaliser le geste de l’aviron. PR1 - utilisation essentiellement des bras PR2 - utilisation du tronc et des bras PR3 - utilisation des jambes, du tronc et des bras PR = para-rowing, para-aviron en anglais 1-3 = nombre de groupes musculaires sollicités Des aménagements sont mis en place dans les bateaux : pour les catégories PR1 et PR2, des assises fixes sont obligatoires, ainsi qu’une sangle au niveau du tronc et des flotteurs pour les pratiquants PR1. Trois disciplines para-aviron sont paralympiques : le skiff PR1, le PR2 mixte 2x, et le PR3 mixte 4+. Le para-aviron adapté s’adresse aux personnes en situation de handicap mental ou psychique. Le sport adapté est une pratique éducative et de soin, qui peut faire office de support d’accompagnement éducatif. Le para-aviron adapté est divisé en trois catégories, évaluant le niveau de déficience intellectuelle : PR3 ID – AB, – BC et – CD ID = intellectual disability, déficience intellectuelle en anglais ; AB<BC<CD Des compétitions sont organisées tout au long de la saison sportive. Dans le cadre de l’UNSS (Union Nationale du Sport Scolaire), a lieu un Championnat de France UNSS Sport Partagé d’Aviron Indoor, ainsi qu’un Championnat d’Académie et de France en Yolette (4 rameurs et un barreur). D’un autre côté, la Fédération Française d’Aviron organise, en collaboration avec la Fédération Française de Sport Adapté, des compétitions régionales, ainsi qu’un Championnat de France indoor et bateau ouvert à tous les pratiquants de sport adapté. A l’honneur cet année, les « Virtus Global Games » qui auront lieu à Vichy. Il s’agit des Championnats du Monde du Sport Adapté, composé d’épreuves indoor, mais également en bateau. Les sélections en bateaux auront lieu du 17 au 19 février à Libourne. Julie LEVESY, Service civique de communication (Ligue Aviron Région Sud) [OFFRE JEUNE] Épreuve au sol – Lutter contre la sédentarité en encourageant la préparation physique25/1/2023
Mercredi 18 janvier à Montauroux, ainsi que ce samedi à Sausset-les-Pins, s’est déroulé l’Épreuve au Sol, 3ème étape de l’Offre Jeune. Les rameurs J12-14 de la région, se sont rassemblés, non pas pour s’affronter en bateau ou sur l’ergomètre, mais pour évaluer leurs qualités physiques à travers divers ateliers, comme des exercices de gainage ou de force.
Qu’est-ce que l’Offre Jeune ? L’Offre Jeune est un programme fédéral, introduit en 2017, par la Fédération Française d’Aviron, s’adressant aux jeunes compétiteurs âgés de 12 à 14 ans. La sensibilisation a une pratique sportive régulière, ainsi que l’accompagnement de tous ceux qui souhaite conduire un double projet, sportif et scolaire, sont un exemple pour illustrer la dynamique de ce projet. La saison est divisée en trois grandes parties. Du mois d’octobre, au mois de mars se déroule la formation hivernale. Au programme, tête de rivière en bateaux longs (Yolette, 4x+, 8x+), relais sur l’ergomètre, circuit d’ateliers physiques. Ces évènements sont organisés par les ligues régionales et ont par exemple pris place lors de la Journée du Huit à Avignon, le Championnat Régional Indoor à Manosque ou bien le MIRC à Monaco. L’arrivée du printemps est également synonyme du début de la saison en bateaux courts. Un premier championnat est organisé au niveau de la ligue, avec des courses en 1x et 2x. Dans les catégories, 1xJ13, 1xJ14 et 2xJ14 le classement détermine les rameurs sélectionnés pour participer au championnat de zone, compétition rassemblant tous les clubs du sud-est de la France. Le Championnat National organisé au mois de juin, représente l’aboutissement d’une année d’entraînement. Cette compétition s’articule autour de l’esprit d’équipe et se déroule en bateaux longs, (4x+ ou 8x+). Un équipage est composé à 75% de rameurs ayant participé au championnat de ligue. Les catégories du 4x+ et 2x mixte, ont été ajouté avec le temps, de manière à ce que même les petits clubs puissent concourir sans difficulté. À l’issue de la saison, un classement national est établi, cumulant les points rapportés par chaque club tout au long de la saison sportive. Les épreuves hivernales ainsi que le championnat de ligue permettent de rapporter des points de participation. Quant au Championnat de Zone et au Championnat National Jeune, ce sont des points de performance qui viennent récompenser les performances réalisées par les équipages de chaque club. La troisième étape de l’Offre Jeune est une épreuve au sol. Dans un contexte où la population est de plus en plus sédentaire, la Fédération a proposé un outil qui vise à encourager la préparation athlétique, que ce soit dans un club sportif, ou à la maison. Des fiches d’entrainement sont mis à disposition dans les clubs et pour les rameurs afin qu’ils puissent préparer la compétition, mais aussi pour qu’ils puissent s’entraîner de manière autonome dans le futur. Plusieurs aptitudes sont évaluées tout au long d’un circuit. La durée de l’épreuve est la même pour chaque participant (46 minutes); et même si les 15 premières minutes restent de l’échauffement, faire au total 46 min d’effort dont une trentaine à haute intensité, ne peut pas se faire sans entraînement. Trois étapes s’enchainent : l’échauffement, 15 ateliers sur un rythme 40secs d’effort 20 secs de récupération, puis 10 minutes d’endurance (1000m de course à pied + le temps restant à l’ergo). Les exercices réalisés pendant le circuit visent à consolider les compétences nécessaires à la pratique de l’aviron, comme l’équilibre ou bien l’endurance. Ils nécessitent une maitrise du mouvement, ainsi qu’une bonne connaissance de soi, afin de pouvoir gérer son effort. La préparation physique est un exercice clé pour la prévention de blessures. Au Cercle de l’Aviron de Marseille, club figurant parmi les leaders du classement national jeune, un entraînement est quasi systématiquement composé d’un travail athlétique. La préparation pour l’épreuve au sol a commencé un mois avant l’épreuve avec au total environ 6 à 10 séances où les jeunes pratiquaient les exercices du circuit. Pour Benjamin Pinna, responsable du groupe jeune (J12-14) : « Tous les exercices travaillés au sol sont ciblés, pour permettre aux jeunes de progresser en bateau, ce qui leur permet à terme de tenir des positions rigoureuses de manière endurante ». En effet, lors de l’épreuve au sol, les jeunes rameurs du CAM n’ont pas démérité en faisant une moisson de médailles. Julie LEVESY, Service civique de communication (Ligue Aviron Région Sud) Message de la fédération
Nous avons conçu un sondage pour les clubs autour de la pratique handi aviron afin de recueillir un maximum d'informations. L'ensemble de ces retours de terrain nous permettront de développer des projets et des outils pour améliorer les conditions d'accueils des personnes en situation de handicaps, adapter leur offre sportive, soutenir les clubs accueillants et accompagner les clubs souhaitant développer des actions. Une communication a déjà été faite en début de mois par l'intermédiaire de la note d'information et du fil info sur le site internet de la FFA, mais nous recensons peu de réponses à ce jour. Pouvez-vous s'il vous plait faire une communication dans vos régions par mail, et/ou site internet, et/ou réseaux sociaux en partageant le lien suivant : https://forms.gle/LdMqbf63u22MnGNG7. Précisez que les réponses de tous les clubs nous intéressent, qu'ils accueillent ou non des personnes en situation de handicaps. Merci d'avance pour votre collaboration. |
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Juillet 2024
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